Une chasse solitaire, peut être une rencontre, qui sait? [LIBRE]

Les rochers célestes, ces hauts rocs qui donnent, à la nuit venu, l'impression de tutoyer le ciel et ses innombrables astres. Cette nuit là, le ciel semblait déchiré d'un coup de griffe effilée, en effet, la lune n'était qu'un fin croissant dans la nuit noire, dans la pénombre, on ne voit que deux billes d'émeraude. Une silhouette se faufile jusqu'aux rochers, d'un bon agile, elle entame l'ascention, puis, saut après saut, l'appartion arrive au sommet. Elle s'assoie, gracieuse et agile, c'est un chat, une chatte plutôt, au pelage corbeau, ses yeux verts brillent, tels deux feuilles du printemps. Son visage est tourné vers la nuit, enveloppée dans sa robe parsemée de milles diamants. Ses yeux brillent d'un éclat de tristesse, elle ouvre la bouge, et pousse une longue plainte presque inaudible.
-Oh Patte Rocheuse, pourquoi a-t-il fallu que cette renarde te vole ta vie?Disait-elle aux étoiles. Oh ma soeur, guide-moi dans mon destin de chef!
Elle se tournait déjà pour descendre des rochers célestes quand elle se figea quelques secondes avant d'entamer la descente. Pendant quelques instant, elle avait cru voir dans les étoiles le visage de sa soeur. Elle était en bas et s'enfonçait déjà dans le bois. Elle ne l'entendit pas, mais derrière elle, le vent chantonnait une douce mélopée : -Ne t'en fait pas Etoile du Trèfle, je veille sur toi, et ce, quoi qu'il arrive. Et ce murmure raisonnait comme une promesse.
Le museau d'Etoile du Trèfle frémit, là, dans les fourrées, un mulot bien dodu jouait à cache-cache, dans un battement de queue, elle s'applatit au sol, dans la position du chasseur, à pas feutrés, elle contourna le genévrier qui abritait la proie, contrôla le sens dans lequel soufflait le vent et sauta sur le gibier. Avant que le rongeur n'est le temps de pousser un cri de terreur, elle avait planté ses crocs et brisé la nuque du petit mammifère. Pendant qu'elle recouvrait de terre sa proie au pied d'un saule pleureur facilement reconnaissable,, une chose la perturba.